Enfant, quand maman me gardait à la maison à cause du mauvais temps ou de mes (soi-disant) mauvais coups…
Je me réfugiais au sous-sol de la maison, debout sur un petit banc devant une établie, je m'amusais avec les vieux rabots et les vielles varlopes de mon grand-père. J'attrapais un morceau de bois destiné au foyer, je le coinçais dans l'étau et m'exécutais. J'aimais le bruit du tranchant de l'outil, j'admirais les jolis rubans de bois qui s'échappaient de l'outil, l'odeur du bois fraichement coupé et les merveilleux motifs du grain du bois qui se modifiaient au fur et à mesure que je le profilais. Cela m'apaisait et m'isolait dans un monde imaginaire rempli de possibilités : « pistolet, carabine, boite à savon, arc, flèches etc. »